Ame Solitaire avait marché toute la nuit, seul, l'esprit aussi vide que le crâne d'un cadavre en putréfaction depuis plus d'une lune. Il ne pensait à rien et se contentait d'avancer. Quand l'aube approcha, il décerna au loin une colline. Ame Solitaire détestait l'aube. C'était le commencement d'une nouvelle journée insignifiante à ces yeux. Le soleil allait lui crever les yeux pendants douze heures en moyenne, sauf si par chance, la pluie arrivait. Il n'aimait pas le ciel bleu. Il trouvait cette couleur trop criarde et pathétiquement joyeuse. Quand le crépuscule approchait, il se sentait un peu plus soulagé. Sentir un froid mortel s’insinuer dans sa fourrure, lui rappelai la mort...du moins, la mort tel que lui la concevait. Le froid des cadavres de ses victimes une fois que leurs coeur avait cessé de battre, que leur sang c'était écoulé hors de leur corps et que leur muscles s'étaient raidis.
La colline était toujours là, droit sur son chemin, comme si elle le défiait. Ame Solitaire détesta tout de suite ce lieu et son arrogance. Il marcha droit sur cette fichu colline. L'escalada et arriva sans peine à son sommet. Il ne jubilai pas, son expression restait glacée. Mais il avait vaincu cette colline arrogante. De son sommet, il voyait la plaine, le soleil levant qui illuminait les fin nuage de rose. Il allait faire beau. Enfin, "beau", façon de parler, car lui il trouvait cela on ne peut plus laid.
Soudain, Ame Solitaire entendis un bruit non loin. Il sentit ses tentacules écailleuses se raidirent. C'est ce qu'il se passait lorsqu'il sentait la présence de quelqu'un : il était paré à tuer.